Philippe Ratton tient une place importante dans le monde des Arts premiers ; fort de ses cinquante ans de carrière, son œil et sa rigueur sont unanimement reconnus. Deux objets provenant de sa collection sont exposés au Pavillon des Sessions du Musée du Louvre, d’autres ont été acquis par la Fondation Dapper ainsi que par le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac auquel il prête aussi régulièrement des œuvres pour leurs expositions.

Son père Maurice Ratton, antiquaire renommé des Arts premiers, était installé rue de Grenelle. Son oncle, Charles Ratton, marchand mondialement connu, spécialiste également de l’archéologie et de la Haute Epoque, fut l’un des premiers experts de cet art dit « nègre » à l’époque.

Suivant les conseils de son père, Philippe Ratton rejoint l’Étude Ader en 1967 en tant que clerc, suit les cours de l’École du Louvre et fait ses premières armes de marchand au Marché aux puces. C’est là qu’il retrouve Daniel Hourdé qu’il avait connu très jeune amateur chez son père.

En 1971, Philippe Ratton a 21 ans. Sa jeunesse et son désir de se confronter au terrain le conduisent à entreprendre un long voyage au Zaïre, en quête d’objets et d’aventures.
En 1973, son père décède. Philippe Ratton reprend alors la galerie du 28 rue de Grenelle, à Paris, et en une dizaine d’années, s’y fait un prénom.

La galerie déménage ensuite rue Bonaparte où sont présentées des expositions, toujours exceptionnelles, comme Fang en 2006 ou Maternité en 2010.

Depuis 2011, Philippe Ratton gère seul la galerie (qui se trouve désormais au 33 rue de Seine), continuant l’organisation régulière d’expositions comme Gabon en 2017.